What is this? From this page you can use the Social Web links to save Un été à RapidEye, cinq satellites à nommer to a social bookmarking site, or the E-mail form to send a link via e-mail.

Social Web

E-mail

E-mail It
août 04, 2008

Un été à RapidEye, cinq satellites à nommer

Posted in: Emploi,Télédétection

Alors que tout le monde se réjouit de ses congés du mois de juillet-août, de la joie de profiter de Paris/Berlin/Rio/Marrakech-plage (choisir la mention appropriée), de pouvoir souffler enfin, de dégraisser son carnet de commandes ou encore de voir le bout du tunnel de son mémoire, je vais vous parler de la façon dont nous vivons l’été à Brandenbourg, nous les presque 100 employés de RapidEye. Au programme : programmation informatique, vente, programmation marketing, vente, lancement, fête (ou ANPE), et correction de bugs, dans un ordre relativement chronologique.

Puisque certains me demandent ce qui se passe de mon côté dans mon entreprise et bien je vais tâcher de répondre un peu plus précisément !
Ne manquez pas le concours, caché au milieu du texte ;-)

Tout d’abord, pour revenir un peu sur mon travail, je vais prendre quelques exemples.
Sur un projet aux USA, on doit associer les polygones d’un shapefile avec les informations contenues dans une base de données. Le client filtre sa base de données et nous envoie des fichiers textes desquels il a enlevé les informations sensibles. Ensuite on va mettre le tout dans une base de données afin de pouvoir appeler le tout à travers de nombreuses applications et notamment un WebGIS.

Pour ca, la méthode la plus efficace consiste à employer le langage de programmation/script Python.
En fait Python est un langage de programmation, extrêmement simple et très court, beaucoup plus que le C et plus lisible. Mais certains disent que c’est un langage de script, car il n’a pas besoin d’être compilé comme ce même C. Le fait de ne pas avoir à compiler permet de gagner beaucoup de temps lors du débuggage. Pour débugger justement, le mieux à faire est d’utiliser l’Interface Environment Eric. Je ne sais pas si ça marche sous Windows, de toutes façons, je ne saurais conseiller d’utiliser Linux pour vraiment programmer.
En parallèle, il faudrait avoir installé la librairie GDAL/OGR (standard de traitement des donnés spatiales rasteur/vecteur sous Linux). Cette librairie va vous permettre d’ouvrir le fichier shp, d’en extraire ce que vous voulez, de trouver l’information correspondante dans le fichier texte et d’envoyer le tout dans une base de données, PostgreSQL et l’extension spatiale PostGIS étant sans doute la solution la plus adaptée.

Un tel script, largement commenté (une ligne sur trois) et adapté à différents formats, séparateurs, bref, un script flexible et souple prend à peine 600 lignes de code ! La base de données constitue ensuite la source de toutes les informations et de toutes les opérations que l’on souhaite faire.
On peut ensuite créer un autre script qui permettra d’extraire les polygones correspondant à un des attributs de la table, puis de les envoyer vers un PDF, de leur joindre un fond de carte, une légende, du texte, etc…

Dans un autre projet, on peut utiliser un autre langage, de script vraiment cette fois, qui permette d’automatiser des traitements de division de polygones, d’ajustement bivarié de données entre des valeurs de réflectance et des points de mesure au sol, etc…

Un autre consiste en la découpe (tiling) de grandes mosaïques d’images en plus petites correspondant à des champs ou des petits échelons administratifs, avec mise à jour simultané d’une base de données indexant ces mêmes images. Lorsqu’on arrive à 1 million de tiles, il faut avoir bien prévu son algorithme afin de pouvoir différencier ces images et ne pas les mettre tous dans le même répertoire !!! Et faire des tests pour vérifier qu’aucune image ne soit corrompue !

Bref, ça c’est le train-train de RapidEye, ce que je fais depuis le début de l’année, le prolongement de l’année précédente.

Mais en juillet, ça c’est un peu décanté, accéléré. Petit voyage d’une semaine dans l’état de São Paulo au Brésil pour faire avancer trois grands projets. Je vais pas pouvoir détailler énormément, vous comprendrez bien pourquoi, mais c’était vraiment positif, professionnellement parlant. Là c’est l’avantage d’être le seul technicien (et non vendeur) parlant couramment le portugais qui a joué. Au Brésil, si tu parles pas portugais, tu peux faire du tourisme, mais les affaires c’est autre chose !

Petite anecdote marrante : Chez un de nos clients, on a vu la carte du concurrent, du mec de chez SPOT, qui traînait sur une table. On leur a demandé ce qu’il avait proposé, ils nous ont raconté passablement déçus, leurs mauvaises expériences avec eux. Les pauvres arrivaient à peine à proposer une image non-couverte de nuages tous les deux mois… C’est pas avec ça qu’on peut envisager du suivi agricole ou n’importe quel service ou produit sérieux pour l’industrie agricole !

Bon, on fait les malins, mais pour l’instant, nos satellites sont toujours au sol. Oui mais voilà, de ce côté là aussi les choses bougent !

On a lancé en juillet un concours international de noms pour baptiser nos 5 satellites. Chacun peut proposer un ou plusieurs noms, en s’engageant à effectuer un don à une association caritative locale luttant contre la xénophobie et l’antisémitisme. Si vous voulez plus de détails, que vous êtes intéressés par la possibilité d’avoir un satellite à son nom, un pdf en français expliquant en détail cette initiative est disponible sur cette page : RapidEye Launch 2008

Vous trouverez aussi sur cette page toutes les dernières mises à jour concernant le lancement. Aux dernières nouvelles, celui-ci devrait avoir lieu le 29 août, mais cette date n’est pas encore officieuse. Absolument tout est prêt, mais les Ukrainiens de Cosmotras rechignent à nous dire précisément quand notre fusée Dnepr sera lancée…
D’ailleurs si l’Allemagne vous tente, que vous ne connaissez pas Berlin et sa région, ça peut être l’occasion de faire un tour vers chez nous. On fera une fête devant nos locaux, ouverte à tous, avec entre 300 et 700 personnes de prévues. Prévoyez de rester jusqu’au lundi, car si c’est repoussé, ils ne lancent pas le week-end…

D’ici là, de nombreux contrats à finaliser ! D’ailleurs le vent tourne, alors qu’il y a peu, les gens rechignaient à s’engager en ne voyant pas notre constellation se concrétiser, maintenant ils se bousculent, pour être sûrs de réserver les orbites qui leur seront nécessaires ! Ca devient facile. :-)

Et après, un boulot énorme pour finir d’adapter nos algorithmes à nos images, pour tout tester en conditions réelles, finir de configurer, 2-3 mois de boulot intense qui seront très intéressants. Entre mi et fin septembre, on dévoilera les premières images exploitables délivrées par nos satellites, j’en posterai bien sûr ici et on saura enfin ce que notre capteur red-edge (petite bande correspondant au pic lui-même) a dans le ventre !

Enfin, en novembre-décembre, ouverture du Kiosque, notre plateforme d’achats d’images archivées sur Internet. Et là, toute la communauté de géoinformaticiens et de télédétecteurs verra les résultats de tout le travail accompli ses dernières années.

PS : plus terre-à-terre : Ce soir, je ne peux pas rentrer (pour l’instant) à Berlin, car une bombe de la seconde Guerre Mondiale a été découverte à Potsdam, sur la voie ferrée reliant Brandenbourg à Berlin. Ce samedi, direction Rostock pour un tournoi de rugby à 10 avec notre équipe de Brandenbourg ! Pas besoin de bosser à Toulouse pour planter des essais ;-)


Return to: Un été à RapidEye, cinq satellites à nommer