Quelques impressions sur Grass
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Chose promise, chose due… Donc voici un petit post pour vous parler de mon expérience sous Grass le SIG libre sous linux. Voici rapidement le contexte d’utilisation : je dois gérer toutes les mesures effectuées dans le cadre de ma thèse. Il me fallait donc un outil rapidement utilisable (pas de problème de licence et de coût) qui tourne sous linux et qui se prête à des opérations exotiques.
Plus précisément je devais répartir plusieurs milliers de points sur des parcours connus. Or transformer des segments, des polylignes en points n’est pas une chose aisée surtout avec un espacement qui diffère selon le segment d’une même entité polyligne. Et là l’avantage de Grass est frappante : une fois que l’on a bien farfouillé dans la doc et les nombreux modules qui existent il est assez aisé d’écrire un script pour enchaîner des modules sur un grand nombre d’objets. Autres points positifs : nul n’est besoin de passer par la ligne de commandes puisqu’il existe une interface graphique, la gestion de la topologie est fine. D’ailleurs la plupart des opérations supposent que l’utilisateur sait ce qu’il fait, rien n’est implicite ou tacite comme sous certains SIG phares.
Il en découle une organisation des données différentes ; et aussi une certaine confusion au début. L’apprentissage et la prise en main semble longue au début mais passé ce cap les possibilités sont à mon avis bien plus grande que sous les SIG propriétaires. C’est un peu aussi le revers de la médaille : cet outil ne peut être vu comme un pack avec toutes les fonctionnalités accessibles, on est sans cesse tenté d’aller découvrir des outils complémentaires. Si Grass gère très bien la topologie, l’édition des tables attributaires n’est pas de son domaine. Il faut pour cela se tourner vers d’autres outils comme PostgreSQL ou d’autres systèmes de base de données. Mais là encore tout n’est pas négatif puisqu’il est possible de faire des appels PostgreSQL (ou autre) depuis Grass. Mieux, par exemple, plutôt que de s’escrimer sur l’export-import de données entre plusieurs logiciels et le formatage souvent long des données, on peut lancer R (environnement de traitement statistique des données) depuis Grass.
Vous aurez donc compris mon prochain projet : faire interagir Grass/PostgreSQL/R pour pouvoir faire de la géostatistique avec les fonctionnalités d’un SIG. Ce sera peut-être pour le prochain post si j’ai suffisamment avancé dans ce domaine (j’ai quand même une thèse en priorité à faire avancer…).
À une prochaine,
Béatrice
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